Reportages
TOUS | FRANCE | MONDE | SOCIETE/ECONOMIE
HISTOIRE / L’écorcheur Fragonard, le marginal de la Cour
HISTOIRE / L’écorcheur Fragonard, le marginal de la Cour
Un monde étrange, horrible et poétique, celui du mystérieux écorcheur Honoré Fragonard. Une exposition permanente à découvrir dans le petit musée de l'Ecole Nationale Vétérinaire de Maisons-Alfort.
Texte : Camélia Delgrange - Photos : Patrick Forget
Texte : Camélia Delgrange - Photos : Patrick Forget
Dans une France en plein boom scientifique, gouvernée par un roi soucieux de s’engager dans une politique de conquête de l’astronomie, de la physique et de la médecine, Honoré Fragonard est passé maître dans la connaissance et la pratique de l’anatomie.
En 1766, directeur de la première école vétérinaire au monde, celle de Lyon, il rejoint bientôt l’école vétérinaire de Maisons-Alfort, créée à la demande de Louis XV. Il professe l’enseignement de l’anatomie et enchaîne les dissections et les préparations. Dans un siècle foisonnant de cabinets de curiosités, il fournit des pièces admirables aux nobles avides de sciences nouvelles. Mais il ne sait ni séduire ni courtiser. Non, Honoré Fragonard est seul ; seul face à son art. Trop préoccupé par ses réalisations, il vit exclusivement pour son travail. Et comme il imbrique étroitement art et science, ses créations relèvent certes de la recherche scientifique, mais comme rehaussée, maquillée, magnifiée par des effets théâtraux et dramatiques.
Ses écorchés, étranges, horribles et poétiques sont bouleversants de beauté. Et puis, l’homme maîtrise parfaitement une technique de conservation dont il détient le secret. Alors ses pièces maîtresses sont, aujourd’hui encore, visibles dans le musée rénové de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort.
Il n’est que temps de rendre visite à son Cavalier et ses complices. Pour honorer l’autre Fragonard, un artiste trop méconnu.
En 1766, directeur de la première école vétérinaire au monde, celle de Lyon, il rejoint bientôt l’école vétérinaire de Maisons-Alfort, créée à la demande de Louis XV. Il professe l’enseignement de l’anatomie et enchaîne les dissections et les préparations. Dans un siècle foisonnant de cabinets de curiosités, il fournit des pièces admirables aux nobles avides de sciences nouvelles. Mais il ne sait ni séduire ni courtiser. Non, Honoré Fragonard est seul ; seul face à son art. Trop préoccupé par ses réalisations, il vit exclusivement pour son travail. Et comme il imbrique étroitement art et science, ses créations relèvent certes de la recherche scientifique, mais comme rehaussée, maquillée, magnifiée par des effets théâtraux et dramatiques.
Ses écorchés, étranges, horribles et poétiques sont bouleversants de beauté. Et puis, l’homme maîtrise parfaitement une technique de conservation dont il détient le secret. Alors ses pièces maîtresses sont, aujourd’hui encore, visibles dans le musée rénové de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort.
Il n’est que temps de rendre visite à son Cavalier et ses complices. Pour honorer l’autre Fragonard, un artiste trop méconnu.